Partout dans le monde, les procédures se sont accélérées d’une manière inédite dans le cadre de la lutte contre l’épidémie du coronavirus. Des géants pharmaceutiques tels Pfizer et son partenaire BioNTech, viennent d’annoncer la confection d’un premier vaccin. La Russie a riposté, estimant que son vaccin, le Spoutnik V, est plus efficace … L’OMS a salué ces différentes avancées.

L’humanité pourrait-elle enfin tourner cette page sombre de son histoire ? Alors que la pandémie continue de battre son plein, avec plus de 1,2 million de décès dans le monde, et que les mesures sanitaires se multiplient, les groupes pharmaceutiques Pfizer et BioNTech ont évoqué lundi 9 novembre que leur vaccin contre le Covid-19 est efficace à 90%. Cette annonce, qui a suscité un regain d’espoir, repésente une avancée incontestable pour la recherche scientifique.

En réaction à l’annonce de Pfizer, la Russie a publié le lendemain un communiqué de presse sur l’efficacité de son vaccin controversé, Spoutnik V, destiné lui-aussi à combattre le coronavirus. Ce projet russe serait plus efficace que celui du candidat germano-américain, soit 92%. Le ministre russe de la Santé, Mikhail Murasko a déclaré : « les résultats des essais cliniques démontrent qu’il s’agit d’une solution efficace pour freiner la propagation de l’infection au coronavirus […] et que c’est la voie la plus fructueuse pour vaincre cette pandémie. »

Le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué vendredi dernier la rapidité historique avec laquelle est menée cette course aux vaccins. « Nous sommes encouragés par les résultats préliminaires des essais cliniques publiés par les laboratoires américain Pfizer et allemand BioNTech », a-t-il affirmé à la clôture de l’Assemblée annuelle de l’OMS.

En effet, il existe à présent plus de 169 vaccins candidats en cours de développement dont 26 déjà en phase d’essais sur l’homme. Cependant, Pauline Londeix et Jérôme Martin, cofondateurs de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament, mettent en garde contre cette course à grande échelle. Selon eux, elle augmente le risque d’aboutir à des vaccins médiocres.

Nerphalone Saint-Rival