Depuis environ un mois, les universités ont fermé leurs portes et comme tout le monde, les étudiants sont passés en mode confinement. C’est évidemment une situation difficile à gérer et certains se sentent un peu déboussolés par les nouvelles restrictions. C’est le cas d’Emanuela, une étudiante italienne de 23 ans en échange Erasmus en France. Elle se retrouve donc confinée à Aix-en Provence dans sa résidence du Crous.

N’ayant pas voulu rater l’opportunité de partir en échange Erasmus, Emanuela est arrivée en France au tout début du mois de septembre. Elle précise que ce qu’elle vit actuellement à Aix n’a rien à voir avec son calvaire en Italie, pays qui a été fortement touché par la pandémie. « C’était vraiment dur car on ne pouvait pas sortir, même pour aller faire du sport. Rien de comparable avec ce qu’il se passe ici à Aix »

Si Emanuela s’attendait à être de nouveau confinée, elle ne pensait pas pour autant que ça allait être aussi dur de suivre les cours en distanciel. Étudiante à la Faculté de Lettres de l’Université d’Aix-Marseille, elle se plaint que certains enseignants ne dispensent plus leurs cours, et préfèrent donner des travaux à faire. Ce qui d’ailleurs s’avère très démotivant pour les étudiants comme elle, qui ressentent beaucoup de pression. Elle critique certains formats de cours qui lui paraissent peu attractifs. Elle pense que même à l’Université de Macerata, son établissement d’origine, elle aurait été confrontée aux mêmes difficultés. « Les universités ne sont pas encore totalement prêtes pour ce mode de fonctionnement ».

Quand on lui demande comment elle fait pour se concentrer, elle avoue qu’elle n’y est toujours pas parvenue. « Déjà très peu motivée, il m’est difficile de pouvoir me concentrer », lâche-t-elle, avec un léger sourire. Si les premiers mois en présentiel ont fait son bonheur, la jeune Italienne reste pourtant très perplexe quant à l’issue de cette mobilité académique. Elle s’est notamment plainte des soucis d’Internet assez récurrents dans la cité universitaire. Elle espère que le cauchemar qu’elle vit actuellement prendra fin le plus tôt possible.


Le seul point positif pour Emanuela c’est qu’elle a pu faire la connaissance d’autres étudiants Erasmus, confinés dans la même résidence. « Les rassemblements sont interdits dans les espaces communs, certes, mais on arrive quand même à se voir », souligne-t-elle. Comme tout étudiant parti en échange, elle aurait souhaité pouvoir se déplacer, visiter certains sites touristiques et faire la fête avec des amis. Dans l’attente que les choses finissent par s’arranger, Emanuela essaie de s’occuper du mieux qu’elle peut pour ne pas trop s’ennuyer, entre sport et cuisine.

Nerphalone Saint-Rival