Prénom : Arnaud

Nom : Rollet

Année de naissance : 1987

Profession et fonction : Rédacteur Web pour IONIS Education Group et journaliste freelance (Le Bonbon Nuit, Plugged, Trax Magazine)

Quand avez-vous quitté le Magistère et avec quel(s) diplômes ? Et quel a été votre parcours, universitaire et professionnel, depuis ? 

De mémoire, c’est en 2009 que j’obtiens un Master 2 en Journalisme Economique qui fait logiquement suite au Magistère (alors nommé JCE). Après deux stages de fin d’études réalisés à Paris, je décide d’y rester pour chercher du travail en tant que journaliste. Après quelques mois de galères, de rendez-vous infructueux à Pôle Emploi et d’un régime alimentaire composé principalement de riz blanc, je réussis à trouver une place chez Trax Magazine, le magazine des musiques électroniques. Je commence alors à un poste bâtard d’homme à tout faire. Petit à petit, je fais mes preuves pour finalement devenir le rédacteur en chef adjoint quelques mois plus tard, poste que j’ai par la suite occupé pendant trois ans. À l’été 2013, la situation économique du magazine étant fortement bancale et ma situation personnelle compliquée, je prends la décision de quitter le titre pour goûter à la conception-rédaction ainsi qu’au community management au sein d’un studio de création. Pas convaincu par cette expérience, je quitte ce poste six mois plus tard pour intégrer un grand groupe d’enseignement supérieur privé en France et m’occuper, en tant que rédacteur Web, de l’alimentation en articles des sites Web de huit entités du groupe. J’occupe encore ce poste aujourd’hui et, à côté, continue à écrire pour différents magazines, principalement sur la musique.

Quel(s) souvenir(s) gardez-vous du Magistère ?

De bons souvenirs même si l’économie n’a jamais été ma grande passion ! Je retiens surtout ce côté familial de notre promotion restreinte, les cours de géopolitique (passionnants et trop rares), l’intervention de personnalités très diverses et les projets à devoir réalisés avec les moyens du bord (j’espère que le matériel informatique et vidéo a évolué depuis !).

Quels conseils d’orientation donneriez-vous à de futurs étudiants Magistériens et, plus généralement, à de futurs étudiants en journalisme et/ou communication ?

À ceux qui sont en com’, pas grand-chose : c’est un secteur très concurrentiel mais les opportunités sont suffisamment nombreuses pour pouvoir s’en sortir. Il faut juste se poser une question : souhaitez-vous rester dans le Sud ou partir ailleurs ? Pour moi, c’est toujours positif de goûter à un nouvel environnement. Cela vous aidera à prendre votre décision future.
Aux étudiants en journalisme, j’ai plusieurs conseils. Le premier, c’est de s’accrocher car ce métier magnifique est de plus en plus difficile à exercer : les places sont rares, les piges de plus en plus maigres et les arnaques sont nombreuses – attendez-vous à ce qu’on vous propose de nombreuses « feintes » en ce qui concerne le mode de rémunération…
Ensuite, il ne faut jamais oublier votre déontologie et votre souci du détail : c’est ça qui vous sauvera. Pour avoir côtoyé beaucoup de rédactions parisiennes et de journalistes, je peux vous dire que beaucoup de vos futurs confrères livrent des articles franchement bâclés et ne s’en soucient même pas. Restez fidèles à vos idéaux, c’est comme ça que vous développerez un réseau sain et une bonne réputation.
Aussi, préparez-vous à devoir être polyvalent. On ne recherche plus seulement un journalisme aujourd’hui, mais quelqu’un capable de s’adapter aux différents formats, de faire des photos, des vidéos, des interviews audio, etc. Optez également pour un bon dictaphone, il vous sauvera plus d’une fois.
Enfin, alors que beaucoup de titres, aussi bien en print que sur le Net, se ressemblent de plus en plus, cultivez la différence et cherchez toujours un angle inédit à vos papiers. C’est important pour le lecteur (pensez que ce dernier a pu tomber sur un article traitant du même sujet dix minutes plus tôt) mais aussi pour votre santé mentale.