Ce week-end a été marqué par le premier anniversaire du mouvement social inédit lancé il y a un an. 28 000 manifestants, selon le ministère de l’intérieur, ont été recensés samedi un peu partout dans le pays.

Le mouvement avait rassemblé 282 000 personnes il y a un an mais ils n’étaient plus que quelques milliers ces derniers mois. A l’occasion de leur un an, les gilets jaunes souhaitaient donner un second souffle à leur action. Le ministère de l’Intérieur a recensé pas moins de 28 000 manifestants ce samedi 16 novembre, dont 4 700 à Paris. Le « Nombre jaune » a quant à lui estimé une participation de 39 530 personnes.

Cet anniversaire a surtout été marqué par le retour des violences. Voitures retournées, jets de pavés et feux de poubelles, la situation s’est rapidement dégradée. A Paris, le préfet de police Didier Lallement a parlé de « destructions scandaleuses » et a annulé une manifestation déclarée, la « fixant » sur la Place d’Italie. Jérôme Coumet, maire du XIIIème arrondissement, affirme avoir prévenu la préfecture de police qu’un départ depuis cette place n’était pas une bonne idée, notamment à cause des travaux en cours : « je ne suis pas dans un esprit de polémique, mais j’avais signalé à la préfecture de police que la place d’Italie accueillait trois chantiers très importants, donc très difficiles à sécuriser même si nous avons fait tout ce que nous pouvions ». Les manifestants ont quant à eux critiqué la gestion de la situation sur place, parlant même de « guet-apens ». Des personnes venues seulement pour défiler ont été empêchées de quitter la place.

A Marseille la situation s’est également un peu tendue quand les manifestants, au nombre de 1 000 environ selon la police, ont essayé de forcer un barrage des forces de l’ordre afin d’accéder au centre-ville. Les policiers et gendarmes ont riposté par des jets de grenades lacrymogènes, dispersant le cortège. Les manifestations se sont poursuivies ce dimanche. A Paris, c’est l’occupation des Galeries Lafayette du boulevard Haussmann qui a marqué la journée. Les gilets jaunes ont appelé à bloquer ce « temple de la consommation ».

Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a dénoncé les violences qui ont eu lieu. Pour lui, ce à quoi nous avons assisté « c’est peu de manifestants mais des voyous, des brutes qui étaient venus pour se battre, en découdre avec les forces de l’ordre, empêcher les pompiers d’agir et de préserver, quelques fois, des vies ».

Hugo Chirossel