A deux mois des élections municipales, la campagne bat son plein. L’occasion de faire un point en cinq questions clés sur les différents aspects de ces élections.

Quand ?

Les élections municipales auront lieu les dimanches 15 et 22 mars. La date limite de dépôt des candidatures a été fixée au jeudi 27 février.

Qui sera élu ?

Les Français auront à charge d’élire près de 500 000 conseillers municipaux qui élisent eux-mêmes le maire au sein du Conseil municipal nouvellement formé. Par la même occasion près de 67 000 conseillers intercommunaux seront définis. Leur rôle étant de faire entendre la voix des électeurs au sein des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) : communauté de communes, agglomération ou métropole.

Quel changement par rapport aux élections de 2014 ?

Actuellement, la France compte 34 966 communes, environ 1.800 de moins que lors du précédent scrutin municipal. Une baisse de 5% qui s’explique par la fusion de communes encouragée par les pouvoirs publics. De ce fait, le nombre de conseillers municipaux a baissé de plus de 20.000 depuis les précédentes élections. Le nombre de conseillers municipaux varie en fonction de la taille de la commune représentée. Une ville de moins de 100 habitants élira 7 conseillers municipaux contre 69 pour celles de plus de 300.000.

Qui sont majoritairement les candidats aux municipales 2020 ?

Actuellement, la majorité des maires de France sont issus du parti Les Républicains (45%), la gauche représente 40% et l’extrême droite et les parties diverses se partagent le reste des villes et communes. Les élections municipales de 2020 seront marquées par les investitures de La République en Marche qui jalonnent le territoire. La bataille des parties aura lieu dans les grandes villes. Paris, où Anne Hidalgo (PS) a annoncé sa candidature à un deuxième mandat. Marseille et son maire historique Jean-Claude Gaudin qui s’est résigné à céder sa place. Lyon, qui verra s’affronter deux candidats issus de la majorité LREM : Gérard Collomb et David Kimelfeld. Ou encore Bordeaux qui doit trouver un remplaçant à Alain Juppé après sa démission. De plus, cette année signera peut-être un tournant pour la parité homme-femme puisque même si celle-ci est obligatoire sur les listes des candidats, seuls 17% des maires sont des femmes. Plus présente sur les postes d’adjointe, elles tendent à prendre plus de place durant ces municipales.

Quel taux de participation est à prévoir ?

Les élections municipales sont loin d’être les plus boudées des Français. Elles attirent le plus les électeurs aux urnes avec les élections présidentielles. En 2008, le taux de participation était de 66%, en 2014 il chute à 63%. Au vu de la montée de l’abstention, les municipales de 2020 devraient subir le même sort. Le climat social instable et le manque de confiance des Français pour leurs institutions devraient lui aussi avoir un impact sur ce suffrage pourtant décisif pour les territoires.

Inès Ajbali