Le SUAPS est un service présent sur tous les campus, mis en place pour permettre aux universitaires de pratiquer une activité physique régulière. Ce service demeure aussi à disposition des étudiants en situation de handicap et leur permet d’obtenir un entraînement adapté quelle que soit la forme de leur altération.

Rencontre avec un professeur d’éducation physique et sportive de la faculté de médecine. Michel Cicut, professeur d’EPS, est impliqué à l’université depuis 15 ans. Présent chaque jour de la semaine dans le gymnase de la Timone au sein de la faculté de médecine, plusieurs choses ne lui conviennent pas. Il est apte à parler des aménagements spéciaux pour handicapé, seulement au sein de cette faculté là.
Ce gymnase n’est pas accessible pour toutes les personnes à mobilité réduite. Il se situe au fond de la faculté de médecine dans le bâtiment 3. Cet édifice, bien qu’indiqué, est difficile à trouver. Après plusieurs demandes d’orientation aux étudiants, le bâtiment se dévoile, caché au fond du campus.
En essayant d’interpréter le chemin d‘une personne à mobilité réduite, il est difficile de se balader sereinement dans le campus. En effet, il y a deux possibilités: grimper les différents trottoirs ou traverser la route. Certes il existe une chaussée interne au site de l’université, moins fréquentée que le boulevard Sakakini qui borde ce campus, mais jalonnée d’emplacements de parking et de voitures qui vont et viennent au fil de la journée.
Au cours de ce premier semestre, Michel confie avoir eu une seule étudiante en situation de handicap participer au cours de badminton. Afin qu’elle accède au centre sportif avec moins de difficultés, il a dû lui ouvrir les portes de secours situées à l’arrière de l’immeuble, même si selon lui « ce n’est pas très accessible».
Son intonation et son intérêt pour le sujet démontrent un réel attachement à cette cause. Cet éducateur de gymnastique d’une cinquantaine d’années nous explique que cela fait seulement trois ans « qu’à la Timone » il existe un créneau horaire destiné aux personnes handicapées. En 2017, lorsque ce cours « Éducation physique adaptée » à été mis en place, environ 5 à 10 handicapés y assistaient chaque semaine.
Hors depuis septembre 2019, l’administration ne souhaitant pas les stigmatiser, elle a finalement opté pour la dénomination « activité bien-être ». Une désignation qui n’en dit pas long sur le cours et qui attire des étudiants « lambda ». Pour Monsieur Cicut, cette activité encadrée reste intéressante pour chacun « valides comme non valides ».
Ce changement de nom, pousse le professeur à constater qu’aucun handicapé n’est venu y assister, bien que l’«activité bien être» soit ouverte à tous le jeudi de 17 à 19 heures.
Ne niant pas les efforts accomplis par l’université, il souhaiterait, davantage de précision pour attirer les étudiants handicapés « surtout dans une faculté de médecine ».


Léa Martino