Né en 2018 au Royaume-Uni, Extinction Rebellion est un mouvement mondial “en lutte contre l’effondrement écologique et le réchauffement climatique”. Une organisation non-violente, dont on retrouve le logo jusque dans les rues marseillaises. 

Un sablier qui rappelle que le temps est compté, entouré d’un cercle représentant la terre. Un logo simple à réaliser, facilement reconnaissable, et qui fleurit depuis quelques mois un peu partout en France. La cité phocéenne n’y échappe pas, puisqu’elle rassemble “environ un millier de rebelles” d’après Thomas, activiste écolo d’Extinction Rebellion à Marseille. Autant de militants convaincus qui dispersent, du vieux port à Castellane, le sticker qui les identifie.

Le 17 septembre dernier, Thomas participait à l’action de sabotage de trottinettes électriques avec la branche marseillaise d’Extinction Rebellion. Sans casse, les rebelles ont rendu inutilisables 413 trottinettes en recouvrant leur QR codes à l’aide de marqueurs indélébiles. “28 jours. C’est à peu près la durée de vie d’une trottinette électrique. À Marseille il y en a probablement plus dans le vieux port que sur les pavés, ce qui cause un pollution dramatique du littoral marseillais à cause des batteries en lithium” justifie Thomas. Pour marquer leur passage, les militants ont apposé sur chaque trottinette le sticker floqué du logo vert.  Une action non-violente qui a pour but de faire réagir. “On ne se bat pas contre notre gouvernement en particulier, on se bat pour faire réagir les grandes entreprises, les dirigeants du monde entier, la politique dans sa globalité, qui ferme les yeux face à l’urgence climatique”. 

Le 11 octobre dernier, les militants écologistes d’Extinction Rébellion ont tenté, toujours à Marseille, une nouvelle opération coup de poing. L’idée des manifestants était d’occuper la place Jean-Jaurès pour y installer un “village sauvage” afin de “sonner l’urgence climatique”. Rapidement délogés par les forces de l’ordre, ils n’ont pas été en mesure de mener à bien leur opération d’appropriation du mobilier urbain. “Malheureusement on n’a pas mobilisé suffisamment de gens sur ce coup. Mais le mouvement grossit, et je ne doute pas que d’ici quelques mois notre force de frappe sera bien plus importante” argumente Thomas, plein de détermination. Une détermination collective qui n’a probablement pas fini de se propager à travers le monde. 

Maud Guilbeault