La demi-finale internationale Éloquentia s’est tenue le samedi 12 octobre à la Faculté des sciences à Marseille. Neuf orateurs, venus des quatre coins de la France, se sont disputé les six places de la grande finale qui se tiendra le 13 novembre à Paris.  À cette occasion nous avons rencontré Adam Kessouri, l’un des six candidats à s’être qualifié. À 21 ans, il débute sa troisième année de droit à la faculté Robert-Schumann à Aix-en-Provence. Il représentait Marseille et traitait sous l’angle négatif le sujet suivant : « La publicité a-t-elle pris le pouvoir ? ». L’occasion d’en savoir plus sur ses motivations… 

J’avais vu une affiche à la bibliothèque universitaire et je m’y suis intéressé très soudainement. Mais j’avais une certaine appréhension, je me suis dit que je n’avais pas vraiment les épaules pour être un bon orateur. Alors je n’ai pas fait la première édition à Marseille, même si je suivais de très près ce concours. L’année d’après je n’avais qu’une seule idée en tête : sortir de ma zone de confort. Je me suis inscrit sans hésiter une seule seconde. 

Ça t’évoque quoi « Éloquentia » ?  

Je vois ce concours comme une énorme plateforme où je peux parler, dénoncer mais aussi rire de tous les sujets qui m’intéressent ! Puis c’est aussi une belle façon d’exprimer ce que je ressens. J’ai énormément de plaisir aussi à amuser et faire rire mes amis et ma famille, qui sont toujours présents les soirs où je prends la parole.

Comment tu as préparé ta demi-finale ?

Quand j’ai un sujet j’effectue d’abord une réflexion très poussée puis je laisse traîner ça deux-trois jours dans un coin de ma tête. Puis tout s’assemble avec mes références, qu’elles soient littéraires ou musicales. Sans compter la pop-culture, véritable tremplin à ma réflexion. Je dispose d’une liberté totale, par exemple mon entrée en scène pour la finale régionale s’est faite sur la bande-son de « Sanji », un personnage de l’anime « One Piece ». J’écris généralement la veille de mon passage. Alors je sais, c’est un comble dans un concours oratoire, mais j’essaye de m’approprier le sujet et je considère mon texte comme mon bébé. C’est ma leçon, mes mots, et je les comprends bien plus que je ne les apprends.

C’est donc comme ça que tu as préparé ton sujet, « La publicité a-t-elle pris le pouvoir ? » ?

J’ai tout de suite pensé à la publicité telle que nous la connaissons, j’ai par exemple fait un rapprochement avec le roman « 99 francs » de Frédéric Beigbeder. J’ai également pensé à une autre forme de publicité, la propagande, qui peut être un outil politique.

Au moment de la préparation, est-ce que tu as également pensé à tes adversaires ?

Je savais que j’allais affronter huit personnes talentueuses qui se sont imposées dans leur région. J’ai vu ça comme une sorte de ligue des champions des orateurs, où les meilleurs s’affrontaient.

Dans cette « ligue des champions », est-ce que tu pensais avoir tes chances ?

Oui, j’espérais fortement … Mais j’avoue que je pensais déjà un peu à la victoire finale! Une fois l’euphorie de la qualification passée, il va falloir se re-concentrer afin d’être prêt pour la grande finale, qui aura lieu le 13 novembre à Paris.

 

Johan Lefevre