La 3e édition de cet événement qui rassemble des associations de toute la région, avait lieu mardi 26 novembre sur le campus Schuman à Aix-en-Provence

Les drapeaux avec les différents logo flottent sur les stands. Les membres des associations n’hésitent pas à aller au contact des étudiants qui sortent de cours ou qui passent par là. « Prenez ce flyer ! », « Vous ne connaissez pas Extinction Rebellion ? », de nombreuses discussions s’engagent. Les personnes intéressées sont invitées à laisser leurs contacts pour être tenues informées des actualités des différentes associations. C’est une belle vitrine pour les militants, qui souhaitent étoffer leurs rangs. « J’ai environ 20 adresses mails, c’est pas mal en une journée » confie Carine membre de l’association écologiste Extinction Rebellion. Oxfam, Solid’Aix, les Déconomistes, les Amis de la Terre… Ce mardi, plus de 25 associations étaient présentes sur le parvis de la fac de lettres d’Aix-en-Provence. Invitées dans le cadre de l’événement Eco-Campus, elles avaient toutes en commun l’engagement et la lutte pour la préservation de la nature et des droits humains.

Ce projet est mené par des étudiants en Master 2 de Négociation Internationale et Interculturelle (MASNI). Le but ? Faire découvrir sur le campus ces associations qui militent pour la justice climatique, sociale et fiscale. « C’est compliqué de mobiliser des étudiants pour ce genre d’événement » avoue Swan, l’un des organisateurs, lui-même étudiant en MASNI.

En fin d’après-midi, une conférence est également organisée à l’espace Cube, sur le campus de lettres. Jean Autard, normalien à Ulm, expose ses recherches sur la théorie de l’effondrement et la collapsologie. Ce terme désigne l’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder. A travers un exposé très bien construit et des arguments tranchants, Jean Autard souligne certains facteurs, comme l’accroissement fulgurant de la population sur terre ou l’amenuisement des ressources fossiles, pour étoffer sa théorie. Les étudiants présents semblent très intéressés par le sujet puisque les questions fusent aux quatre coins de la salle après cette intervention.

Vers 16h30, un temps d’échange intervient avec différents membres d’associations qui prennent la parole, donnent leurs visions de la société et expliquent comment trouver des solutions aux problèmes environnementaux. Pour conclure, Swan reprend la parole en remerciant « tous ceux qui s’engagent pour que notre société change », et « tous les étudiants qui sont venu ici, qui ont conscience qu’il faut que ça bouge ». Un prochain rendez vous est d’ores et déjà coché dans le calendrier, la 4e édition d’Eco-Campus en 2020.

Justin Carrette