L’été dernier, Louise, nouvelle étudiante du magistère JCO, a eu une idée originale avec sa colocataire Mathilde  : faire un road trip en trottinette. D’Estonie en Lettonie, plongez dans ce périple des plus insolites.

Passionnée de voyages, Louise a le goût de l’exploration et de la découverte depuis toute petite. «  Avec mes parents on avait l’habitude de faire des road trips en France et en Europe. Là où je suis partie le plus loin ? Au Sri Lanka avec des copines il y a deux ans », confie-t-elle.

À l’occasion d’une soirée dans un bar en Italie avec sa colocataire Mathilde, l’étudiante de 23 ans liste à voix haute les rêves les plus fous qui cogitent dans sa tête : « Lors de cette discussion avec mon amie, je lui ai confié que parcourir la Mongolie à dos de cheval me plaisait bien. Puis, j’ai évoqué l’idée de faire un road trip à trottinette. Ce concept insolite lui a plu ». C’est à partir de cet échange que les choses concrètes ont commencé pour elles. Les deux amies ont d’abord réfléchi à leurs destinations. Leur choix s’est finalement porté sur l’Estonie et la Lettonie pour deux raisons : ces pays ne sont pas chers et il s’agissait d’endroits de l’Europe qu’elles ne connaissaient pas. « Il y a beaucoup de routes plates dans ces pays, ce qui a facilité notre périple en trottinette », ajoute Louise.

Un voyage financé grâce à une cagnotte Leetchi

Louise (à gauche) et Mathilde (à droite), crédit photo : Trott’ ma pote

Pour acheter leurs montures, les étudiantes ont créé une cagnotte sur une plateforme de financement participatif. Un franc succès. « Ça a tellement bien fonctionné qu’on a même réussi à acheter nos billets d’avion et une partie du matériel de camping », souligne Louise. Une fois munies de leur bolides, les amies se sont préparées physiquement avant le grand départ en organisant une journée d’entraînement chez Mathilde à Orléans, en parcourant 30 kilomètres.

Le 27 août, direction l’Estonie avec un sac à dos de 5 kilos sur les épaules. Le road trip a duré deux semaines. Pour les amies, l’objectif était de parcourir 30 kilomètres par jour. Elles ont suivi les pistes EuroVelo 11 et 13 pour longer la côte. « Parfois elles n’étaient pas terminées, donc on a tenté des plus petites routes. On s’est souvent retrouvées dans des impasses, à devoir passer par la plage et les rochers… mais on s’en est sorties ! », plaisante l’étudiante.

Comme le camping sauvage est autorisé dans ces contrées européennes, les étudiantes avaient prévu tentes et sacs de couchage. Elles ont aussi parfois dormir chez l’habitant. « C’était parfait, mais on n’a pas tout le temps passé la nuit dehors. On avait quand même prévu deux escapades en bus pour l’île de Saaremaa et Tartü en Estonie, pour changer notre routine », ajoute-t-elle.

Maisons traditionnelles d’Estonie, crédit photo : Trott’ ma pote

Des moments de partage

Ce voyage a été aussi l’occasion de partager des moments uniques, notamment auprès des populations locales, comme l’explique Louise avec ce souvenir qui l’a particulièrement marquée : « Un soir nous avions atterri dans un endroit rural avec très peu d’habitants. Camille et moi étions épuisées. On n’avait rien mangé, il n’y avait pas d’épicerie aux alentours. Nous étions arrivées dans une prairie, croisant par hasard la route d’un vieil homme. Il s’agissait en fait de son terrain. Il nous a tout de suite proposé à boire. Sa femme nous a même préparé des sandwiches maisons ainsi qu’un plat confectionné avec les légumes de son jardin. Ça peut paraître banal comme moment, mais cet élan de générosité m’a marquée ».

Même si la fatigue et la faim ont été au rendez-vous durant tout le périple, les amies ont sillonné les routes d’Estonie et de Lettonie avec une forte détermination. Elles ont d’ailleurs partagé leur expérience sur leur blog et page Facebook : « Trott’ ma pote ».

Louise, qui ne manque pas d’idées loufoques, est même motivée pour renouveler l’expérience. Mais cette fois-ci… à dos de mule !

Jennifer Guerrieri