Ce lundi 14 octobre 2019 a démarré la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière. Elle se poursuit jusqu’au 31 janvier 2020. La newsletter vous propose de découvrir les dessous du vaccin en pharmacie.

La grippe tue toujours. Pour lutter contre ce virus, où l’on dénombre près de 10 000 morts l’an dernier selon l’Assurance maladie, le dispositif du vaccin a été simplifié cette année. En effet les acteurs de la santé tels que les sages-femmes, les infirmiers et les pharmaciens peuvent, comme les médecins, vacciner la population.

L’objectif de ce nouveau dispositif est de sensibiliser les personnes à risque, c’est-à-dire les individus les plus vulnérables. Sont concernés par le vaccin : les personnes de plus de 65 ans, les nourrissons, les femmes enceintes ou encore ceux qui sont sujets à une infection de longue durée. Le vaccin est entièrement gratuit pour ces patients à l’aide d’un “bon de prise en charge“ délivré par l’Assurance maladie.
Le dispositif existe depuis deux ans dans des régions tests comme la nouvelle Aquitaine, l’Occitanie ou encore Rhône-Alpes.  Désormais il se généralise dans toute la France.
Pour Sophie, pharmacienne à Aix-en-Provence, c’est une bonne nouvelle : « cela remet le pharmacien au cœur du système de santé, ce qui n’était plus le cas auparavant. Je suis une professionnelle de la santé et j’ai l’impression que le pharmacien retrouve ses lettres de noblesse ».

Pour pouvoir administrer le vaccin, les pharmaciens doivent réunir un certain nombre de conditions : avoir reçu une formation spécifique, disposer d’un local approprié et se déclarer auprès de l’ARS (l’Agence Régionale de Santé).
« Cela facilite le contact avec le patient, on peut avoir un réel suivi. Je suis réellement surprise, que les patients qu’ils nous demandent spontanément un traitement. Les personnes sont contentes de venir ici, d’acheter le vaccin, ils gagent un temps précieux » insiste Sophie. « On supprime cette forme de suprématie des médecin».

Le dispositif est aussi là pour faciliter la vie aux riverains, en particulier dans les milieux ruraux. La couverture vaccinale est jugée insuffisante en France : elle est estimée à 51% contre les 75% préconisés par l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé). La vaccination est le meilleur moyen d’éviter cette maladie, il est donc fortement conseillé de se protéger avant la circulation active des virus grippaux.

Johan Lefevre