Samedi 7 et dimanche 8 octobre s’est tenu l’Aki Matsuri. Ce festival célébrant le début de l’automne s’est déroulé en collaboration avec la Ville de Marseille et le Consulat Général du Japon au sein du jardin japonais du Parc Borély. Cet événement marque la coopération et le jumelage entre les villes de Marseille et de Kobe datant de 1961. Cette sixième édition a été, comme les précédentes, une ouverture importante à la culture du pays du Soleil Levant, attirant donc beaucoup de curieux.

Cette édition s’est déroulée pendant deux journées. Présentant la richesse culturelle des différentes régions du Japon, les activités ont su attirer énormément de personnes.

Chanoyu

La cérémonie du thé ou « chanoyu » a démarré en fin de matinée. Elle a attiré un public assez âgé de manière globale. Le présentateur de la cérémonie a rappelé que « cet art ancien, né au deuxième siècle, s’est imposé comme un art traditionnel important au fil des temps, notamment dans la cour des grands seigneurs japonais ». Après une introduction très riche, le présentateur a laissé sa place à deux représentants d’une école renommée au Japon, qui ont commencé à illustrer la pratique de cet art. Ils ont d’abord salué la foule avant de commencer la préparation du thé matcha (nom de ce thé Japonais) en le prenant délicatement avec une petite spatule en bois avant de le déposer dans un bol. De l’eau chaude a été ajoutée à l’aide d’une louche de bambou ou « hishaku ». Ce thé, dû à sa consistance particulière, n’a pas été infusé mais battu avec un fouet à thé en bambou. Suite à cela, il a été servi dans de petits verres.

Cosplay

Ce loisir, composé des mots anglais « costume » et « play », consiste à jouer un personnage en tentant de lui ressembler au maximum (maquillage, costume, cheveux …). De manière générale, il est associé à des mangas ou des personnages d’animation japonais. Le cosplay a été présenté sous forme de prestations dansantes par le collectif de l’aoi sora cosplay. Divers personnages d’animation ont été interprétés, pour certains peu connus par le public mais laissant place à l’admiration.

Taïko

L’art de jouer du tambour ou « taïko » a été présenté pendant plus de 30 minutes par un collectif franco-japonais. Eux non plus, n’ont pas manqué de saluer le public… avant de débuter leur échauffement pour donner le ton et attirer la foule vers la scène. Ils ont joué du tambour, se relayant souvent pour changer d’instruments ou de percussionistes, puis ont associé d’autres sons comme la flute à vent ou encore des « petits tambours » avec des sons plus aigus. Suite à cela, il y a eu des danses sur des chansons japonaises traditionnelles, toujours avec le taïko, sur scène.

Ikebana

L’Ikebana est l’art de donner une seconde vie aux fleurs grâce aux mains de l’artiste. Mika, étudiante au Japon, a présenté cette noble tradition. Il représente pour elle « l’art de mettre en valeur une fleur », ce qui le différencie de l’art floral européen consistant à faire de « simples » bouquets. Mika a commencé par couper le bas de la tige des fleurs dans une petite bassine remplie d’eau pour continuer à les alimenter. Elle les a ensuite organisé sur un vase plat, calées sur un « calsane » pour qu’elles puissent tenir debout. Mika a montré les différentes techniques de cet art très codifié. Rien n’a été laissé au hasard.

D’autres activités intéressantes ont suivi le déroulement de la journée comme la démonstration d’arts martiaux, le kamishibaï (pièce de théâtre sur papier), l’amézaïku (technique traditionnelle de confection de confiseries) ou encore des projections de films japonais. Il y a également eu des stands de dégustation de takoyakis (spécialité d’Osaka), de mochi-tsuki (préparation à base de riz gluant) ou encore la découverte de jeux de société Japonais comme le go ou le shogi… De quoi patienter jusqu’à la prochaine édition.

Yassine KHEDHER