Président du Conseil régional Paca depuis 17 ans, député des Bouches-du-Rhône mais aussi ancien maire d’Arles et ex-Garde des sceaux de Mitterrand… A 71 ans Michel Vauzelle affiche une carrière politique bien remplie. Après sa décision de ne pas briguer un quatrième mandat, cédant sa place à Christophe Castaner, député des Alpes-de-Haute-Provence, l’heure est donc au bilan pour la figure socialiste provençale.

On peut noter sous ses mandats plusieurs réalisations : la carte « Zou ! », qui donne notamment aux étudiants la gratuité totale des transports régionaux pour leurs trajets d’études (moitié prix pour le reste). Une carte équivalente est prévue pour les demandeurs d’emploi. On peut aussi relever la gratuité des manuels scolaires pour les lycéens de la région et la réfection de plusieurs établissements…

Paca c’est près de cinq millions d’habitants, six départements, de la ruralité de montagne dans les Hautes-Alpes, moins peuplées qu’Aix-en-Provence, au dynamisme des Bouches-du-Rhône, troisième département le plus peuplé de France. C’est aussi une des rares régions qui a échappé au redécoupage. Mais quid de son nom ? Michel Vauzelle avait exprimé son souhait de le changer, les gens prononçant seulement « Paca », et jamais le nom entier, le plus long de toutes les régions françaises.

Côté finances, Paca se voit dotée d’un budget de 2,1 milliards d’euros en 2015, en équilibre. Même si pour y parvenir, le Conseil régional a dû rogner sur ses investissements. Enfin, si le taux de chômage reste supérieur à la moyenne nationale (11,6%, contre 10,5 en France), il est largement en-dessous des 14% atteints en 1998. Bilan économique plutôt positif donc, même si la région est aussi davantage frappée par la pauvreté et les inégalités que le reste du pays.