Depuis le début de la campagne pour les élections régionales, la médiatisation des candidats et de leurs actions reste moindre. Les réseaux sociaux occupent eux une place de plus en plus importante dans la communication politique. Qu’en est-il pour les candidats aux Régionales en PACA ?

Alors que les têtes de liste des principaux partis sont connues depuis plusieurs semaines, le contenu des futures actions politiques reste flou. Le manque de popularité des élections régionales pousse les prétendants à utiliser régulièrement les réseaux sociaux pour se faire connaître et se démarquer dans le débat.

En ce qui concerne Facebook, Christophe Castaner ne compte que 4973 « like » sur sa page tandis que le leader Les Républicains en comptabilise environ 112 000 : un écart qui représente assez bien le manque de notoriété du socialiste. Marion Maréchal-Le Pen quant à elle, est loin en tête avec plus de 290 600 « like » et Sophie Camard, contrairement aux autres, n’a pas de page, uniquement un compte personnel.

Mais Facebook n’est pas le réseau le plus utilisé. Christian Estrosi et son opposant socialiste détiennent deux comptes, dont un spécifique pour les élections à venir. Les candidats se plaisent à utiliser Twitter avec des objectifs qui leur sont propres. Christophe Castaner est le plus réactif de tous, il poste régulièrement des photos de ses nombreux déplacements. Il est également assez réactif face aux appels qui lui sont parfois lancés. À travers ses tweets, il est possible de suivre quasiment pas à pas sa campagne. Cette utilisation de Twitter est probablement une manière de montrer sa présence quotidienne sur le terrain et de favoriser un dialogue direct avec les Provençaux. Il joue la carte de l’accessibilité. Dans la même lignée, on retrouve Sophie Camard dont les interventions sur le réseau social reste dans cette volonté de proximité citoyenne. Christian Estrosi est également friand de ce réseau social, mais ses posts sont très différents. Le compte Twitter du leader de droite est occupé par de nombreux messages d’envergure nationale, d’appel aux gouvernants actuels sur certains sujets régionaux (comme la bactérie Xyllela) et de photos de conférence. Marion Maréchal-Le Pen se démarque de ses opposants. Assez discrète sur Twitter, elle se contente en général de retweeter ses interviews ou les commentaires des autres membres du FN.

Nous avons souhaité avoir l’avis des électeurs sur ce sujet, nous sommes donc allés à leur rencontre.

Jacques, 51ans, peintre professionnel.

« Je ne connais pas très bien Twitter mais, pour moi, ce n’est pas une solution. Si la télé ou la radio ne parle pas des Régionales c’est parce que ça n’intéresse plus personne. Donc ils auront beau raconter tout ce qu’ils veulent sur les réseaux sociaux, ça ne réglera pas le problème de la politique aujourd’hui. »

Estelle, 24ans, doctorante en mathématiques

« J’aime beaucoup les réseaux sociaux, ça permet de savoir ce que font les candidats concrètement et puis parfois je m’amuse à les relancer sur certains sujets et ils me répondent. Je connaissais très peu le candidat du PS en Paca (Christophe Castaner) et grâce à Twitter je l’ai découvert et je l’ai trouvé très humain

Pierre, 18ans, étudiant en histoire

« Twitter c’est bien, mais ça peut vite être pervers. En 140 caractères on n’a pas toujours la place pour bien faire comprendre sa pensée. Du coup, parfois, ça donne lieu à de gros buzz qui partent d’un malentendu. Mais pour les Régionales, c’est plutôt pas mal parce que les autres médias n’en parlent pas beaucoup. »

Micheline, 65 ans, retraitée.

« Je ne comprends pas tout, mais avec mon petit-fils on regarde souvent Twitter, comme ça il me montre un peu tout ce qui se passe en politique et ailleurs. Parfois, ils mettent beaucoup de choses inutiles, je suis de la vieille école, je veux du concret moi. »

Cécile ALLEGRE