Nous avons déjà parlé à plusieurs reprises des principaux candidats aux élections régionales en Paca, à savoir Christian Estrosi, Marion Maréchal-Le Pen, Christophe Castaner et Sophie Camard. Ces deux derniers souffrent déjà d’un manque de notoriété face à des figures nationales à droite, mais il y a en fait cinq autres candidats, méconnus du grand public. Présentons-les, de gauche à droite. 

A l’extrême gauche, on trouve d’abord Isabelle Bonnet, porte-parole de Lutte Ouvrière en Paca : elle sera tête de liste. Le parti veut défendre une politique « pour le camp des travailleurs » : l’interdiction des licenciements, la répartition du travail sans diminution de salaire et le contrôle des comptes des entreprises. Leur programme national en réalité, ces mesures n’étant pas de la compétence de la région. Ils s’adressent, selon eux aux « écœurés de la politique pro-patronale du gouvernement tout en dénonçant la démagogie xénophobe du Front national ». Elle est créditée d’environ 1% des voix dans les sondages.

À gauche toujours, vient Cyril Jarny, qui sera tête de liste de Nouvelle Donne, parti créé en 2013, positionné à la gauche du PS, avec des idées assez proches des écologistes : créer un conseil citoyen, afin de faire participer les habitants à la politique de la région, « faire » de l’efficacité énergétique, développer les « écométiers », créer une « unité régionale du démantèlement nucléaire, ou encore une monnaie locale régionale… Mais la région n’a strictement aucune compétence monétaire ! Il est crédité de 2% des voix par les sondages.

À droite, on retrouve Daniel Romani pour l’Union populaire républicaine, parti créé en 2007 qui prône une « sortie de l’Europe, sortie de l’euro et sortie de l’OTAN ». Un copié-collé de l’extrême droite ? « Non, un parti de rassemblement », déclare le candidat : empêcher les délocalisations, l’appauvrissement de l’agriculture, etc. Voici quelques unes des propositions du candidat… en sortant de l’Union. Pas de propositions concrètes à l’échelle réagionale finalement. Il est crédité de 0,5% des voix dans les sondages.

Puis à la droite de Christian Estrosi, il y a Noël Chuisano, candidat de Debout la France. Le parti de Nicolas Dupont-Aignan, nationaliste aux idées qui pourraient sembler proches du FN, même s’il s’en défend : « ni système ni extrême » dit leur slogan. Tout en admettant que les régions ne sont « pas la priorité » de son parti, Noël Chuisano les voit comme un « test » pour la présidentielle. Il prône une réduction importante des dépenses dans la région, et plus de sécurité avec vidéosurveillance généralisée dans les lycées et TER. Ingénieur des travaux publics de l’État, Noël Chuisano est secrétaire départemental DLF des Alpes-de-Haute-Provence.

Les sondages lui attribuent environ 2% des voix.

Enfin, à l’extrême droite, on trouve le député du Vaucluse et maire d’Orange Jacques Bompard pour la Ligue du Sud, qui se veut en quelque sorte le candidat des « déçus » de la fracture au sein du FN. Il rallie en en effet plusieurs soutiens de Jean-Marie Le Pen, notamment des conseillers régionaux sortants, même si ce dernier à appelé à voter pour sa petite fille. Les candidats de la Ligue multiplient les attaques contre la candidate frontiste. Ils prônent la « lutte contre l’islamisation du pays et la submersion migratoire ». Il est crédité d’environ 1% d’intentions de vote, contre plus de 30% pour sa rivale frontiste.

Thibault FRANCESCHET

 

Sources : La Provence, Nice-Matin, France Bleu, France 3, Le Monde, D’Ici TV, Alpes 1.