L’association Amnesty International propose une semaine à thème sur la défense des droits des personnes LGBT* à Aix-En-Provence. Mercredi 24 janvier, elle a notamment organisé une table ronde en partenariat avec Science Po Aix sur la situation de cette communauté en Tchétchénie. L’occasion pour nous de revenir sur les droits et condition de ces personnes en France.

Tout d’abord, il convient de rappeler que l’homosexualité a été décriminalisée en France dès 1791 avec la Révolution française. Elle était auparavant passible de peine de mort. Cependant, une législation discriminante, mise en place par le régime de Vichy en 1942 est restée en vigueur jusqu’en 1982. Depuis, l’âge de la majorité sexuelle est identique pour les homosexuels et les hétérosexuels. Dernier fait marquant, le mariage des couples de même sexe a été adopté par le Parlement le 23 avril 2013.

Par ailleurs, l’ILGA, l’association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes, a publié un classement pour l’année 2017 qui montre l’évolution de la France sur cette question. En effet, le pays est passé de la 23ème à la 5ème place pour les droits LGBT en Europe. La France se trouve ainsi derrière Malte, la Norvège, le Royaume-Uni et la Belgique. Dans son rapport, l’association explique notamment que la loi sur le mariage pour tous a participé à cette rapide progression, en plus des différentes mesures prises par François Hollande durant son quinquennat, comme la levée d’interdiction du don du sang pour les personnes homosexuelles.

Cependant, malgré ces décisions politiques en faveur des droits pour les personnes LGBT, l’homophobie est encore une réalité en France. On le constate notamment avec des associations comme le Refuge, qui offre un hébergement et un accompagnement social aux personnes victimes de l’homophobie. Dans une interview accordée à l’émission Les Bobos Nomades, Frédéric Gal, le directeur général de l’association explique notamment que de plus en plus de personnes victimes de l’homophobie se tournent vers le Refuge : « il y a un décalage entre le discours tolérant de certains et leur réaction quand ils sont confrontés à l’homosexualité au sein de leur famille. »

Par ailleurs, avec le lancement des Etats généraux de la bioéthique jeudi 18 janvier, le thème de la PMA* pour toutes sera au centre des débats. Ainsi, la question des droits en faveur de la communauté LBGT en France est plus que jamais d’actualité.

Hélène ANDOLFATTO

 

*LGBT : Lesbiennes, Gays, Bisexuelles, Transgenres

*PMA : Procréation Médicalement Assistée