Le lancement de l’Apple Watch series 3 a créé la surprise : la montre connectée dispose désormais d’une eSIM (embedded SIM) directement soudée à celle-ci. Pour l’heure, les grandes marques (notamment Samsung et Apple) se penchent sur la multiplication de l’eSIM sur tous les dispositifs connectés. On se dirigerait donc vers un parcours client totalement dématérialisé.

Nous assistons à une « révolution discrète » de la connectivité engagée par Samsung, qui disposait jusque la du seul produit équipé d’une eSIM sur le marché (la montre Samsung Gear S2 3G). Apple est également entré dans la compétition avec la dernière évolution de son Apple Watch.

L’eSIM a été initialement créée pour le domaine de la communication entre machines – comme c’est le cas notamment avec un smartphone et une montre connectée. Les fabricants préfèrent développer l’eSIM car elle facilite l’étanchéité et assure un gain de place. Les modèles d’eSIM récemment entrés sur le marché peuvent encore être déployés dans différents périphériques comme la SIM classique. La différence fondamentale est que l’eSIM dispose du « remote provisioning », soit le fait de pouvoir faire transmettre les données de l’opérateur à distance.

Actuellement, pour s’abonner à une offre chez un opérateur téléphonique, il faut disposer d’une SIM, avec des informations préenregistrées, que l’on insère ensuite dans le smartphone. L’eSIM permet le contraire (grâce au « remote provisioning ») : les données de l’opérateur sont téléchargées directement depuis l’appareil, déjà équipé. A terme, l’objectif est de développer un parcours de vente entièrement numérique. Plus besoin d’attendre l’arrivée de sa carte SIM par courrier: il suffit de souscrire à un forfait en ligne.

Toutefois, il faudra attendre que tous les opérateurs adaptent leur couverture réseau à cette évolution. Pour l’instant en France, seul Orange a la capacité de commercialiser te tels produits.

L’autre grand avantage de l’eSIM est de pouvoir multiplier les objets connectés rattachés à une offre avec un numéro unique. Pour le moment, cela s’applique uniquement aux montres mais la technologie prévoit de s’étendre aux tablettes et aux voitures. Le groupe PSA annonce son intention d’en équiper ses véhicules connectés. Le marché des périphériques connectés, stimulé par cette innovation, est donc promis à un bel avenir.

Yassine KHEDHER