Trois. C’est le nombre de fois où j’ai choisi la newsletter comme mission synergie. Pendant tous ces mois au sein de la rédaction JCO, il s’en est passé des choses… des bonnes comme des mauvaises. C’est l’heure du bilan.

Et si nous commencions d’abord par les aspects négatifs ? Lors de mes missions synergies, j’ai remarqué une chose : si l’équipe de la newsletter est mal organisée, préparez-vous à vous subir les terribles coups de pression de Damien Frossard. Je parle en connaissance de cause. Je me souviendrais toujours de ma première mission synergie. C’était en 2017. Notre équipe s’entendait plutôt bien. Le seul bémol ? Le manque de communication entre nous. Damien Frossard l’a très bien remarqué. Mail bâclé, pas de relecture, rédacteur en chef mal informé des sujets d’article de la semaine… une vraie pagaille. Et forcément, nous avions fini par donner le bâton pour nous faire battre. Le crime commis ? Un courriel envoyé à notre chef avec un programme sans la moindre précision des sujets.

« La mission synergie s’arrête immédiatement »

Face à ce manque de conscience professionnelle, le boss a clamé haut et fort sa colère dans un mail cinglant : « Je vais être très clair : vous avez 24 heures pour rectifier le tir ; sans quoi la mission s’arrête immédiatement ». La catastrophe. Nous en avions des sueurs froides, mais au moins notre groupe a enfin réagi. Dans l’urgence, nous avions fait une réunion de crise dans les anciens locaux du Magistère JCO à Forbin. Nous nous sommes retroussés les manches pour lui écrire un mail digne d’un professionnel du journalisme. Depuis cet épisode, plus de problème ne s’est posé au cours de notre mission synergie. Comme quoi, un bon coup de fouet ça vous forge.

L’orthographe, c’est la base dans nos formations. Alors vous imaginez bien que pour l’envoi de la newsletter destinée à plus de 400 personnes, il faut se montrer particulièrement vigilant. Une faute dans le texte, et c’est le manque de crédibilité assuré. « On avait fait une faute dans un des gros titres du mail. On a donc prié très fort pour que Monsieur Frossard ne le remarque pas », confie Claire Benassar, ancienne magistérienne de la 29ème promo.

Passionnément, avec un seul « n »

D’autres étudiants dont je ne citerai pas le nom n’ont pas eu cette chance de passer entre les mailles du filet. Lors de l’envoi de la newsletter, une fâcheuse faute au mot « passionnément » a été fatale. Ces derniers avaient oublié un « n » malgré les avertissements de Damien Frossard. Ça n’a pas raté, le boss l’a remarqué et a immédiatement remonté les brettelles des coupables lors d’un coup de fil orageux. Une journée traumatisante pour ces pauvres étudiants.

Peut-être qu’à vous aussi Damien Frossard vous fait peur avec son visage impassible, son sens de la ponctualité presque militaire, et ses tests d’actu parfois piégeur. En fait, c’est un peu le Philippe Etchebest du journalisme. Il est intransigeant, surtout pour la newsletter, mais je vous garantis que ça demeure la meilleure façon de progresser.

Une grande liberté des sujets

Rassurez-vous, la newsletter c’est aussi des rires, une bonne ambiance, et un enrichissement de vos compétences professionnelles.

Moi, mon beau moment c’est quand la rubrique « bonnes adresses » a été créée. Bon ok, elle n’a pas fait long feu mais au moins j’ai pu écrire sur ce qui me plaisait : la nourriture. Parce que c’est surtout ça la newsletter, avoir l’opportunité d’aborder des sujets qui nous intéressent. « Monsieur Frossard était à l’écoute, il nous laissait une grande liberté. Par exemple, j’ai pu écrire un édito assez engagé contre les consultants sportifs. C’était quelque chose qui me tenait à cœur », explique Jordan.

Au fil des années, la newsletter s’est aussi diversifiée, notamment avec l’apparition de la radio avec comme équipe de choc Gianni, Simon, Justin, Azir et Anna : rigolades et bonne entente étaient au rendez-vous. « J’ai adoré être libre dans le choix des formats radio, dans les sujets et pour le montage. Dans cette mission on réalisait tout de A à Z, j’en garde un bon souvenir », déclare Justin, magistérien de la 29ème promo.

Justin, le Delahousse du JCO

La vidéo a aussi pointé le bout de son nez sous l’impulsion de deux étudiants de la 28ème promotion : Jules et Mathilde. Depuis, les reportages pour la TV JCO se sont enchaînés et désormais la Newsletter propose un JT toutes les deux semaines. Pour avoir mis les pieds à la newsletter vidéo, je peux vous assurer que vous faites d’énormes progrès pour filmer et monter. Je me souviendrai toujours de notre tout premier journal télévisé. Sous ses airs de Delahousse, Justin était le présentateur. « Le JT, c’était une grande fierté. J’ai pris un immense plaisir à le présenter. En plus, ça m’a permis de travailler ma fluidité et mon débit de parole », confie ce dernier. Nous avions passé la journée à tourner et à peaufiner le montage. C’était intense, interminable, mais surtout une expérience formatrice.

Des échecs, des imprévus, des réussites, des progrès, de la bonne entente, un travail d’équipe… la newsletter c’est un peu comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Mais une chose est sûre, les souvenirs restent gravés.

Voilà, mon dernier article pour cette mission synergie s’achève. Après des mois de loyaux services, il est temps de passer le flambeau aux nouvelles promotions. Bonne chance, et surtout soyez passionnés (avec deux « n »).

Jennifer Guerrieri