La présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône occupe la place vacante laissée par le lancement retardé de la métropole.

Alors que la construction de la métropole Aix Marseille Provence n’est toujours pas relancée, la présidente du conseil départemental, Martine Vassal, occupe l’espace laissé libre. L’un des plus gros projets de la métropole est « le chantier mobilité et accessibilité ». En effet, l’insuffisance et l’irrégularité de l’offre de transports en commun sont l’un des plus gros problèmes du territoire. C’est donc dans cette continuité que la deuxième adjointe au maire de Marseille a annoncé le 28 janvier dernier, la mobilisation de 300 millions d’euros supplémentaires pour la problématique de la mobilité métropolitaine. « La condition sine qua non d’un développement harmonieux de la Provence, c’est de pouvoir circuler facilement et librement. Les habitants des Bouches-du-Rhône perdent six mois de leur vie dans les embouteillages et six mois d’espérance de vie à cause de la pollution. Je suis prête, dès maintenant, à rassembler toutes les bonnes volontés pour avancer sur ce dossier fondamental pour la Provence, et à contractualiser avec les autorités compétentes : l’État, la Région, la Métropole, les intercommunalités, les communes… » a-t-elle pu souligner, en s’appuyant sur une étude des transports réalisée par la mission de préfiguration de la métropole.

Mais le chantier « mobilité et accessibilité » n’est pas le seul fer de lance de la Métropole, qui en compte huit au total. Ses 7 500 agents territoriaux s’interrogent sur les conséquences de son blocage, et notamment sur la question de leur salaire. « Si nous avons obtenu des garanties quant au paiement des traitements fin janvier, nous ne savons pas vraiment ce qu’il adviendra en février si l’exécutif métropolitain n’est pas pérennisé d’ici là », avance Patrice Ayache, le secrétaire général adjoint du syndicat Force ouvrière territoriaux des Bouches-du-Rhône.

Le spécialiste des collectivités territoriales Yves Luchaire rappelle que l’arrêt du Conseil d’État en date du 18 décembre laisse entendre que les six EPCI (établissement public de coopération intercommunale) qui composent la métropole peuvent continuer à payer provisoirement les agents territoriaux. Selon lui « Les fonctionnaires n’ont donc pas d’inquiétude à avoir pour leur salaire ».

Le Conseil constitutionnel a étudié ce jeudi, le dossier de la métropole Aix-Marseille- Provence, notamment la QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) concernant la composition du conseil métropolitain et l’élection de son exécutif. Réponse d’ici le 19 février prochain avec une décision qui sera rendue publique.

 Manon Lepesme