Selon la dernière enquête de l’Observatoire de la vie étudiante en 2010, environ 50% des étudiants travaillent en même temps que leurs études, soit 4 points de plus qu’en 2006. Certains magistériens ne sont pas épargnés…

Alors que les étudiants du magistère multiplient les expériences au fil des semestres, grâce aux missions synergie ou aux stages de fin d’année, certains font aussi le choix de trouver un travail pendant les études. C’est le cas de Cécile et Valentin qui sont tous deux en deuxième année du magistère. Ils ont découvert le service civique d’Anonymal l’année dernière et se sont lancés dans l’aventure.

Mais Anonymal, qu’est ce que c’est ? Fondée en 1999, cette web TV participative compte dans le paysage aixois. C’est donc tout naturellement que les deux étudiants ont saisi l’occasion.« J’ai choisi Anonymal, parce que je voulais apprendre à faire de la vidéo et parce que Jérémy (actuellement en troisième année) m’en avait dit beaucoup de bien. Alors quand j’ai vu l’annonce l’année dernière, je me suis jeté dessus ! », explique Valentin. « Je me suis lancée dans l’aventure Anonymal parce que c’est un média associatif qui intègre réellement tout le monde à son équipe, et dans ses projets… », complète Cécile.

Sous contrat pour 8 mois, ils termineront leur service civique en avril. 24 heures par semaine, les deux étudiants partent donc en reportage et regagnent les locaux de la web TV afin de monter leurs sujets. « C’est un contrat de 24h par semaine qui demande beaucoup de motivation, d’autonomie et surtout une capacité à apprendre rapidement pour être efficace », détaille Cécile. « Le magistère ne prépare pas vraiment à ce boulot-là, car les cours restent superficiels par rapport au monde professionnel. Ce travail est donc un réel complément ». Valentin quant à lui est un peu moins critique : « Le magistère donne quelques bases mais, pour ma part, le gros de ma formation s’est fait à Anonymal. Et c’est évidemment un apport considérable, surtout dans le domaine de l’audiovisuel où rien n’est meilleur que la pratique » .

Malheureusement, leurs contrats se terminent fin avril et ils ne pourront pas les prolonger. Les étudiants auront tout de même en l’espace de quelques mois, acquis l’expérience nécessaire au montage vidéo et conseillent, à ceux qui doutent encore, de ne pas « hésiter si l’occasion se présente. Ce sera une expérience indéniable ! Et c’est sympa de se dire que l’on commence à être autonome financièrement grâce au journalisme », rajoute Valentin. « Avec de l’organisation et de la motivation tout est possible! » conclut Cécile.

Manon Lepesme