Comme chaque année depuis neuf ans, la Japan Expo Sud vient envahir les halls du Parc Chanot à Marseille. Le prochain rendez-vous permettra, du 9 au 11 mars, d’aller à la rencontre de ses nombreux exposants. Un événement qui réunit toujours plus de passionnés.

Rassemblant certains traits de la culture japonaise, avec une petite touche française, cette convention nous plonge dans un univers au-delà du nôtre, comblant les connaisseurs et émerveillant les nouveaux venus. « Cette exposition est une très bonne occasion de découvrir une autre culture et lorsque nous y sommes, personne ne nous juge. Nous pouvons être qui nous voulons ou ce que nous voulons », explique Alice, 20 ans, étudiante en langues.

Depuis sa première vague, elle a su charmer de nombreuses personnes et, désormais, il est rare d’attendre moins de deux heures pour pouvoir pénétrer dans son monde magique. De ses invités à ses spectacles, cosplayeurs et concours, la Japan Expo permet également de réunir des centaines de passionnés et cette communauté est toujours heureuse d’accueillir les néophytes. « Je n’y suis allé que pour accompagner mes petits-enfants. Je ne connais rien de tout ça et il est vrai qu’il y a beaucoup de monde. Mais c’est un endroit chaleureux où tous les jeunes se retrouvent pour échanger et se rencontrer. Une bonne manière de créer des liens », nous raconte Lucien, 77 ans, retraité. Selon de nombreux avis, ce qui fait revenir les visiteurs tous les ans, c’est en effet l’ambiance qui règne au sein de cette convention et cet amour de la japanimation et du jeu vidéo. Alors qu’à une époque, on ne pouvait pas crier haut et fort que l’on était fan d’animes ou de mangas, il est à présent possible de se retrouver pour en parler. Et c’est sans doute cet esprit familial qui plaît tant.

Évidemment, tout le monde ne s’est pas entiché de cette culture ou de ces traditions. Les personnes peu familières avec cet univers observent d’un regard moqueur les cosplayeurs dans le métro et portent un jugement peu flatteur sur ces réunions tout à fait inoffensives. « C’est un peu ridicule. S’ils veulent se déguiser, il faut aller au carnaval » déclare Anne, 45 ans. Quant à d’autres, ils dénoncent plutôt l’aspect mercantil de ces conventions et pointent du doigt un marché qui ne cherche qu’à se nourrir de la passion de ces personnes. Mais ces avis restent très discrets par rapport à l’engouement de la communauté, qui ne cesse de croître au fil des ans.

Anthéa BATTAGLIA