Qui ne connaît pas Triaaangles ? Qui n’a jamais entendu parler de cette marque dans les rues d’Aix-en-Provence, comme sur les réseaux sociaux ou les plateaux télé ?

Triaaangles est bien plus qu’une marque, c’est un concept à part entière. Tout s’explique déjà à travers ce nom… Pourquoi trois lettres « a » ? Pourquoi une forme géométrique ? Des questions pas si bêtes au final, lorsque Julien Cardillo, fondateur de la marque, nous en révèle l’origine.

La qualité avant tout

Le triple A… Bien connu de tous, même si disparu pour la France, il représente un gage de qualité. Eh bien ici, c’est pour définir la qualité de cette marque en plein essor. Une valeur à laquelle s’attache le fondateur de la marque, dont le but est de conserver ce triple A comme il l’affirme à ses collaborateurs. Et la qualité passe à la fois par le service et les matériaux utilisés. La marque utilise un coton de qualité en utilisant des produits d’une marque belge, Stanley et Stella, 100% organique et équitable.

Un concept participatif et créatif

Le choix du triangle permet d’imager le concept de cette marque : le partage entre trois acteurs fondamentaux pour parvenir à un résultat, un produit personnalisé. Dans un premier temps, il y a les artistes qui proposent des designs via le style internet, www.triaaangles.fr. Puis les clients qui peuvent, à leur guise, personnaliser leur produit. Enfin, les designers dans les boutiques qui conseillent et réalisent la personnalisation.

Plus qu’une simple boutique, Triaaangles est un atelier, voire même un « bar à T-shirt ». Il n’y a pas de stock en magasin, simplement des T-shirts, sweaters, tote-bag, coques de téléphone, dans des tailles et couleurs différentes. Le client est ainsi roi : il choisit le modèle, la couleur, la taille, le graphisme et il peut même y ajouter sa touche personnelle pour rendre son produit unique.  Un service à la demande rendu possible grâce à la présence de graphistes expérimentés en boutique. C’est le cas à Aix avec Brian Correa, graphiste-vendeur depuis deux ans et demi au sein de la marque. Pour lui, l’avantage des boutiques-ateliers est simple : « On ne se cache pas derrière un site web, créé devant le client. On lui explique, on argumente et on le conseille réellement ».

Une identité affirmée

Entreprise tout d’abord locale, Triaaangles s’est fait connaître grâce au buzz médiatique et a ainsi pu s’exporter au-delà de la ville aux mille fontaines. Tout a commencé avec un coup de poker : Triaaangles crée un design « C’est nous, c’est Derrick » spécialement pour Camille Combal qui le porte lors de l’émission TPMP. L’amateur devient la vitrine nationale de l’enseigne, notamment en portant les créations de l’artiste Je viens du Sud. Malgré les 1200 artistes éditant pour la marque, Triaaangles se démarque avec ses « créations-définitions » : le principe est de définir et d’interpréter un mot, par exemple, « Marseillais(e)* : (n.) Personne au grand cœur et à l’accent chantant, généralement amoureux de la mer et du soleil, qui peut facilement s’emporter à l’apéro quand on lui parle de parisiens. (Voir aussi : sudiste, bon vivant). ». Mais la marque veut aller plus loin en renforçant ses définitions avec des illustrations… notamment dans le cas de futurs collaborations.

Une entreprise qui ne connaît pas la crise

En quatre ans, cette marque aixoise a beaucoup évolué : de la vente exclusivement en ligne, au concept store à Aix, puis Marseille. Il est temps que le bar à T-shirt made in Aix s’exporte en France. Ambitieux, le fondateur de Triaaangles est plein de projets pour sa société totalement indépendante. Et tout d’abord avec l’ouverture prochaine de boutiques – à Dijon, Porto-Vecchio, Toulouse -, l’objectif étant d’ouvrir une centaine de boutiques d’ici cinq ans. Mode & Création n’a aucun doute sur le brillant avenir s’offrant à la marque.

Cerise Aubert–Truchefaud