Parce que le Magistère JCO n’a pas fait que créer le Magisterium, il l’a aussi gagné. Après une défaite à domicile pour la première édition, c’est à Poitiers qu’il a fallu se rendre en mars 2014 pour rapporter la coupe. Un souvenir marquant pour Nicolas Rinaldi, alors étudiant en première année et membre de l’équipe. « Ça reste un grand moment de mes années au Magistère ». En remportant les épreuves de volley-ball « avec brio », la culture générale, le concours photo/vidéo et en ravissant la seconde place avec les pompom girls, la compétition avait été faste.

Mais c’est plus en amont qu’il faut aller chercher le moment fondateur selon Nicolas, toujours prompt à la nostalgie. « Le voyage en bus était incroyable, un moment de fraternité inouï qui explique sans doute la victoire ». Et quel moment. À mi-chemin, le bus du fameux « Dédé » tombe en panne « dans un village de 10 habitants ». Deux heures d’attente pour réparer, une supérette dévalisée pour fraterniser sans se déshydrater et le bus repartait enfin. « Gabriel a même proposé de réparer la panne avec du scotch » glisse Nicolas pour l’anecdote. Seule ombre au tableau, le retard a fait manquer le buffet de bienvenu à l’équipe aixoise. Mais pas de quoi les démobiliser.

Ce que retient Nicolas, c’est également la fameuse victoire en volley-ball, la seule dans une épreuve sportive. « C’est là que l’on s’est le mieux illustré, surtout qu’il y avait un bon niveau en face ». Une demi-finale et une finale « épiques, avec prolongations sur prolongations et la fatigue qui s’accumulait ». Mais la victoire est au bout, confortée par le « bon résultat » dans l’épreuve du champion.

Aujourd’hui encore, la coupe trône sur l’armoire de la salle commune de l’espace Forbin. Une armoire à trophées que les 31 membres de la délégation aixoise entendent bien garnir un peu plus. Ils pourront d’ailleurs compter sur le soutien de certains anciens, en stage à Paris, pour leur donner ce supplément d’âme nécessaire aux vainqueurs des grandes compétitions. Rendez-vous le 11 mars à Paris pour la quatrième édition du Magisterium.

Robin Gabaston