Le temps presse pour les 2A et 3A du Magistère. Dans dix jours, ils devront rendre leurs rapports de stage pour raconter leur expérience dans le milieu professionnel. Un moment clé dans une formation, qu’il est donc important de ne pas rater. Alors … comment effectuer un bon stage ?

L’importance des stages est une des caractéristiques du Magistère. Tant du point de vue pratique, car ils permettent d’accumuler de l’expérience, que du point de vue universitaire, car la notation des rapports de stage n’est pas négligeable, notamment en 3A. Mais les bénéfices retirés de ces insertions en milieu professionnel sont bien plus larges.

Cela permet d’abord de confirmer ses choix ou de changer d’avis. Ainsi, Louis Bauer, issu de la 24e promotion du Magistère, avait réalisé son premier stage en journalisme à Var Matin. Il s’est par la suite ravisé pour s’orienter vers la communication. Pour d’autres, ces stages leur ont permis de découvrir le milieu dans lequel ils voulaient travailler à la sortie du Magistère. C’est le cas de Jérémy, actuellement en 3A qui, après un premier stage en tant que « Journaliste Reporter d’Images » chez Anonymal, n’a pas lâché cette vocation. Il a d’ailleurs enchaîné l’année suivante sur un stage au sein du service vidéo de La Provence. L’avantage d’effectuer ses stages dans un même domaine ? Pouvoir être autonome assez rapidement quelle que soit la structure. « J’avais déjà de l’expérience en vidéo donc ça m’a beaucoup aidé et c’était un plus par rapport aux autres stagiaires qui ne savaient pas vraiment manier l’outil vidéo », confie Jérémy.

Cette cohérence entre les stages, c’est également ce qui a permis à Louis de trouver un emploi rapidement après son stage de troisième année : « Il y a eu deux semaines entre mon stage et mon embauche » confie-t-il. Il effectue en effet sa seconde expérience dans « un organisme de promotion du Var auprès des croisiéristes en tant que community manager ». Son stage de fin d’études s’effectue quant à lui au sein du Louvre Hotels Group, une société d’hôtellerie et de restauration où il a un rôle d’assistant communication corporate et interne. Aujourd’hui en CDI au sein de la start up Magic Event, il est conscient que ses stages précédents lui ont grandement facilité la tâche : « Mon profil les a intéressés du fait de mon expérience dans le milieu touristique et hôtelier, mais aussi pour ma formation et mon expérience en communication digitale. »

Autre choix intéressant, celui de Laura, étudiante en deuxième année, qui a pris le parti d’effectuer son stage à l’étranger. En Espagne et plus précisément à Alicante chez Amamusic où elle s’est occupée de la communication. « Je faisais des communiqués de presse lors des concerts, j’ai refait le design de leur site Internet, j’ai fait de la photo, des publications sur Facebook, un blog, l’agenda sur le site Internet, des bases de données… », énumère-t-elle. Un stage où elle a donc réalisé beaucoup de tâches et le tout en autonomie et durant lequel elle a évidemment progressé en espagnol. Une expérience qu’elle recommande vivement aux autres élèves : « J’ai décidé de faire ce stage à l’étranger car je n’avais aucune expérience dans la communication, je savais que je ne pouvais pas forcément faire mon stage dans une grande entreprise et j’ai donc décidé de faire une expérience plus enrichissante ».

Un avis partagé par Louis : « Un conseil : ne jamais chercher à mettre des  »noms » dans son CV. Mieux vaut faire un stage intéressant et avec prise de responsabilité dans une petite entreprise plutôt que de le faire dans une entreprise juste pour avoir un joli nom dans son CV. Cela permet de valoriser son expérience en entretien d’embauche plus tard ».

La meilleure conclusion est donc sans doute ce conseil de Louis : « Il ne faut pas craindre la prise de risque. Elle est souvent payante ».

Valentin NICOLAS